La relecture-correction : réservée aux rats de bibliothèque ou apanage des passionnés d’excellence ?
Aujourd’hui, nous allons vous parler du métier de relecteur-correcteur.
Qui sont donc ces correcteurs et correctrices dont le nom n’apparaît jamais nulle part ? Ces travailleurs et travailleuses de l’ombre dont les meilleurs amis s’appellent Bescherelle ou Petit Robert ? Ces « invisibles » indispensables, adeptes de l’excellence, qui se passionnent pour la lecture, la relecture, l’écriture et la traque de la moindre « faute de français » ?
Eh bien, ce sont des personnes rigoureuses, organisées, dotées d’une belle ouverture d’esprit, d’une solide culture générale, mais aussi d’une insatiable curiosité. Curiosité ? Oui, bien sûr ! Curiosité pour tout nouveau texte, qu’il s’agisse d’un manuscrit en trois tomes, d’une page web ou d’un mémoire sur l’emploi de « donc » dans la langue française !
Avant tout, le métier de correcteur nécessite une formation : on ne devient pas correcteur parce qu’on est « bon » en français et qu’on est de surcroît l’excellente personne ci-dessus décrite, enfin pas seulement. C’est un métier : comme tout métier, il s’apprend ! Pour relire et corriger, il faut savoir prendre du recul, poser un regard objectif et bienveillant, s’adapter au style d’écriture, se questionner sans cesse… et ne rien laisser passer.
Vous venez d’écrire votre roman, vous l’avez passé au crible, armé de votre vigilance et de votre logiciel de correction, vous l’avez fait relire par vos proches : c’est le moment de vous adresser à un professionnel.
Lors de sa première lecture, celui-ci ne se contentera pas de vous dire : « Oui, c’est bien ! » ou « Oh, c’est vraiment sympa ! »
Il vous fera un vrai compte rendu objectif, ciblant tous les points essentiels de votre écriture. Les personnages sont-ils crédibles ? L’intrigue est-elle bien menée ? Le récit est-il cohérent, les descriptions suffisantes mais pas trop longues ? De réelles pistes de réflexion pour faire avancer votre travail avant d’entrer dans le détail : la correction proprement dite. Et c’est là que son regard affûté et son esprit aiguisé fera toute la différence : par exemple, où l’accord du participe passé dans ses plus sournois détails n’est pour la plupart des gens qu’un souvenir brumeux, il est pour les correcteurs et correctrices un bon vieux pote à qui on accorde toute son attention.
Alors, vous l’avez compris, aucun écrit ne peut se passer du savoir-faire de ces professionnels à l’esprit toujours en alerte : ne vous privez pas de leur expertise !